Nouveau pays, nouveau folklore. Le Mexique amène le touriste en douceur vers la culture latino tout en conservant une forte influence Nord americaine. Le paysage varie tout autant que ses habitants. J’ai laissé derrières moi les desert de cactus de Sinaloa au prix de 36h de bus pour rejoindre le sud d’Hermosillo où l’activité des carcels et des narco trafiquants se fait moindre. Je reprendrais le stop depuis los Alamos, un petit village touristique plutôt sympa.
Comme tout bon touriste, je n’ai pas échappé au rite initiatique de la purge intestinale, histoire de partir de bon pied!
L’espagnol me revient doucement et comme d’habitude, je me promène armé de mon petit carnet et mon dictionnaire qui alourdissent mes poches et me baissent le cinturon .
Je travail ma stratégie d’auto stoppeur: le top ici c’est les poid lourds, ils traversent la moitié du Mexique (Nogales-Mexico) via les grands axes. Ça marche moins bien sur les petites routes mais ça reste correcte.
Tout juste déposé à une station essence, j’en profite pour me raser (la barbe, c’est vraiment pas pour moi, ça arrête vraiment de gratter un jour?) et fait la connaissance de groupe d’allemands en road trip. Nous passerons quelques jours ensemble à nous diriger plus au sud. Ils sont six: une voiture et 2 motos et passent leur temps à rouler et essayer de se retrouver…je n’envie pas vraiment leur périple, le paysage derrière une fenêtre c’est pas pour moi!
La bouffe est omniprésente: dans la rue, dans les bus, au feu rouge, sur place où à emporter… Les mexicains se goinfre de viande (boeuf et poulet) sous toute forme et toujours accompagné de haricots et tortillas de maïs. J’évite la viande au maximum et la remplace par des salades de tomates et avocats relevé à la sauce verte (tomatillo). Le sud du Mexique est plus réputé pour sa gastronomie que le nord : fruits exotiques, café, cacao remplace le Nescafe local!
Je me doit de vous présenter le dieu Mexicain, au culte interculturel, omniprésent jusque dans les tréfonds de la Sierra: j’ai nommé Coca cola! C’est franchement hallucinant de voir à quel rythme ils le consomme, riche ou pauvre, peu importe! (le mexique présente des taux d’obésité digne de son voisin du nord).
Un peu plus gaie, le folklore musical: joyeux et festif, il résonne 24h sur 24 à coup de trompettes et accordéon que le hits pop renvoient sous fond de megabass qui résonne fièrement dans les 4×4 customise. Oui, les mexicains sont du genre assez macho et aiment voir et être vu: diamants à l’oreille, chaîne dorée, mega cinturon, chemise/casquette/jean qui scintillent… Tout du moins chez les citadins. Étonnamment, le côté macho contraste bien avec les chansons d’amour mélo dramatiques qui passent en boucle!
De mon côté, je laisse le drame urbain derrière moi et m’enfonce dans la Sierra madre, à la rencontre des Huichols, un peuple indigène vivant sur les hauts plateaux, connu pour avoir été préservé de l’influence occidentale et qui a su préserver ses traditions. Ils sont notamment réputés pour leurs traditions chamaniques, leurs fameux guérisseurs et leur culte du Peyote, un cactus pas comme les autres…